Le besoin d'imitation des enfants.

En ce moment à la maison, j'ai 2 imitateurs en puissance !

*Pour Malik, l'imitation passe par le langage : j'ai des éclats de rire quand j'entends Malik parler en ayant l'impression de que c'est moi qui parle !! Il capte toutes les tournures de phrases, les intonations, ... C'est vraiment une copie-conforme!

Il a longtemps imiter mes actions aussi, mais il est en train d'evoluer vers l'aide ! Il ne veut plus seulement imiter mais participer aux tâches et activités (il ouvre la boite aux lettres alors qu'avant il faisait semblant d'ouvrir celle des voisins,  il cuisine avec moi alors qu'avant il prenait une casserole pour jouer avec, ...).

Cette phase de transition est tres importante car il démontre par l'action et le langage ce qu'il a acquis.

*Pour Waissim, l'imitation est à ses débuts : il se lance dans les imitations de bruits (voitures, avion, et quelques animaux) dès qu'il les entends, mais il aime surtout les jeux d'imitation et comme son frère l'aspirateur !

On lui a acheté un petit aspirateur et dès que je prends le mien, il me suit avec le sien !

Les pédagogues disent qu'il faut encourager ces imitations car c'est avec cela que les enfants s'approprient des nouveaux acquis (motricité, partage, règles, ...) de manière ludique et surtout de leur propre initiative.

Waissim est doublement inspiré puisqu'en plus de son environnement, il imite son frère : et bonjour les degats : quand Malik dessine, il arrive toujours a attraper un crayon pour barbouiller une porte ou le plancher, il a envie d'aller aux toilettes (malgré la couche !) quand son frère y va, ... l'imitation ne s'arrete jamais !

J'emets par contre des reserves sur certaines de mes lectures qui disent que les enfants imitent le parent du meme sexe.

Si mes garcons ont c'est vrai quelques attirances pour les jeux de voitures, d'actions,  de bagarres (lol) , je pense avant tout que l'enfant imite le parent avec qui il passe le plus de temps d'où l'interet pour la cuisine et les phrases à rallonge (c'est tout moi !).

De nombreux jeux d'imitation existent (tout sexe confondus car je trouve que les jeux d'imitation n'appartienennt pas à une catégorie d'enfants) :

garage, cuisine, etabli, poupée et materiel de puericulture, epicerie, docteur, ... les idées ne manquent pas !!

Si vous avez encore un peu de temps, voila une petite lecture de l'université de Grenoble sur le theme de l'imitation :

Imitation et appropriation

Par le jeu l’enfant met en scène les faits, les événements qui l’ont touché. C’est ainsi qu’il pénètre la réalité, qu’il s’introduit à l’intérieur des choses.

Il est le metteur en scène et l’acteur d’une activité, le jeu, par laquelle il analyse l’objet du

jeu avec les éléments d’explications dont il dispose, ou, à défaut d’informations, avec

ceux qu’il imagine. Ce jeu-imitation est une énergie continue dans la vie de l’enfant, une

activité de chaque instant à la fois parallèle, entremêlée et en écho à la vie plus ou moins

structurée imposée de l’extérieur.

Ainsi met-il « en jeu », en action, des signes, des comportements et des productions spontanées qui sont autant d’indications sur l’actualité de ses « recherches », sur lesproblèmes qu’il cherche à résoudre, les savoir-faire qu’il veut acquérir. « Le jeu est unmoment privilégié, une situation « éprouvette » où le joueur expérimente le plaisir,l’émotion, la surprise, et la gratuité sans risque. » (Nicole de Grandmont)

Par l’imitation l’enfant joue et rejoue à sa manière la vie qui l’entoure en s’appropriant ce

qui, alors devient signifiant.

Cette activité, souvent discrète, est quelquefois mal perçue par l’entourage, voire rejetée.

Il est pourtant intéressant de l’observer afin d’y déceler ces éléments de recherche,

d’exploration, d’invention, d’appropriation :

Dans les premières années, ce sont souvent des graffitis sur le sol ou les murs, des

imitations d’écriture sur toutes sortes de supports, l’écriture du prénom quand cela

devient possible, des pliages divers, l’utilisation d’outils (ciseaux, agrafeuses, clous, etc.)

pour assembler, couper, percer, parfois l’utilisation de ces différentes « techniques » pour

un même objet.

Ce sont aussi des ébauches de « collections » éphémères, le temps d’un jeu (cailloux,

brindilles). Fréquentes sont les « variations » sur un thème : alignements, alternance

d’objets, installations microscopiques qui ont une véritable structure interne.

Ces jeux sont la manifestation des recherches de l’enfant liées au désir de participer au

monde des adultes : le petit n’aura de cesse qu’il n’ait réussi à griffonner quelques signes

sur l’agenda du parent, le cahier du grand frère…

 

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